L’Internet évolue à toute vitesse et vous n’avez pas besoin d’être un informaticien pour en faire l’expérience « en live ». Que vous soyez dans le domaine des relations publiques, du marketing, de la communication, des ressources humaines ou de la finance, les gens parlent jour et nuit de la transformation numérique, de l’Internet des Objets, de l’intelligence artificielle, etc.
Un concept est à la base de toutes ces évolutions : les Big Data. La quantité de données dont nous disposons augmente de façon exponentielle. Les possibilités pour les relations publiques, le marketing et la communication se multiplient. Chaque minute, les mises à jour se succèdent sur Facebook, des vidéos apparaissent sur YouTube et des histoires sur Snapchat, ce qui représente une gigantesque quantité de données. Vu que nos appareils électroménagers commencent à se parler, le blabla numérique s’accroît de jour en jour. Et n’oublions pas non plus la quantité de données créées au quotidien par les entreprises, les instituts de recherche et les administrations. C’est un phénomène sans fin, et certainement pas stérile.
Celui qui réussit à faire le lien entre toutes ces données a un sacré atout en main. Cela n’échappe à personne, et c’est pourquoi tant d’entreprises investissent massivement dans le data mining pour mieux connaître leurs clients. Le journalisme a désormais ses « data scientists ». À l’international, The Guardian et The New York Times sont en pointe à ce sujet, comme dans d’autres domaines d’ailleurs. Plus près de chez nous, il est intéressant de suivre les efforts de De Tijd et de L’Echo. Le travail du pigiste Maarten Lambrechts mérite également d’être regardé de près. C’est un expert en « visualisation de données » qui élabore des infographiques aussi beaux qu’intéressants. Son site web personnel est un excellent point de départ pour les amateurs de données débutants.
À l’assaut des données dans les RP
Nous semblons un peu à la traîne dans les RP. C’est dommage, parce que les données sont bien utiles pour améliorer les relations publiques. De plus, une foule d’informations intéressantes n’attendent que d’être analysées. Avec l’aide de Google, bien sûr.
Il n’est pas nécessaire de disposer d’études de marché approfondies pour connaître la pertinence sociétale de l’actualité. Google Trends vous permet de suivre en temps réel les termes de recherche les plus couramment utilisés dans notre pays. C’est utile si vous voulez prendre le train en marche. Vous pouvez même suivre l’évolution de la popularité de certains mots-clés et les comparer entre eux. Quelques secondes suffisent pour effectuer une recherche sur le réseau social le plus populaire (du moins en matière de requêtes) des 12 derniers mois dans notre pays. Google vous donne même un aperçu des recherches connexes et la possibilité de comparer cette requête dans différents pays et régions.
Le « baromètre consommateur » de Google vous aide à comprendre comment les consommateurs, c’est-à-dire les gens, utilisent l’Internet. Il semble que les internautes belges préfèrent les vidéos courtes, surtout s’ils les regardent sur leur smartphone.
Et le gouvernement dispose aussi d’une montagne de données intéressantes. Jetez donc un coup d’œil sur le site de l’Institut national de Statistique ou celui de son collègue européen Eurostat. Il y a trop d’informations ? Le gouvernement fait de grands efforts pour rendre le tout transparent. Allez faire un tour sur data.gov.be, le portail de données ouvert de l’administration fédérale. Et Google vient aussi à la rescousse. Par exemple, avec le projet Public Data. Vous n’avez qu’à uploader vos ensembles de données et Google s’occupe du reste.
Supposons que vous souhaitiez écrire un discours ou un communiqué de presse sur l’emploi dans l’industrie chimique pour l’un de vos clients, BASF par exemple. Vous trouverez beaucoup de données intéressantes en ligne. L’Office national de Sécurité sociale les conserve avec le plus grand soin. Et vous pouvez facilement trouver ces informations via data.gov.be. Vous pouvez même y ajouter le salaire mensuel brut moyen. En effet, c’est le SPF Économie qui le suit et le publie sur le même site web. Et la liste est loin d’être complète…
Vous voyez déjà les possibilités ? Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Tout ce que vous devez encore faire, c’est d’illustrer ces données pour qu’elles soient plus agréables à lire. Évidemment, il existe des outils pratiques pour cela, si vous n’êtes pas un expert d’Excel. Datawrapper, par exemple. Ou Infogr.am, un outil que j’ai découvert via PRstack. Et je suis désormais à court de conseils pour aujourd’hui.